quelle est l'empreinte carbone de nos aliments ?

Quelle est l’empreinte carbone de nos aliments ?

Chaque choix que nous faisons en tant que consommateurs a un impact sur notre planète, et cela est particulièrement vrai pour les aliments que nous choisissons de consommer. Mais quelle est vraiment l’empreinte carbone de nos aliments ?

De la fourche à la fourchette, chaque étape de la chaîne alimentaire contribue à l’empreinte globale de nos repas.

Dans cet article, nous allons explorer l’impact environnemental de divers aliments, des viandes rouges aux légumes, en passant par les graines végétales et discuter des moyens par lesquels nous pouvons opter pour une alimentation plus durable.

Grâce à des données précises et des conseils pratiques, vous découvrirez comment vos choix alimentaires quotidiens peuvent non seulement nourrir votre corps, mais aussi protéger la planète.

Empreinte carbone de nos aliments : les « mauvais élèves »

Lorsqu’il s’agit de réduire notre impact environnemental, certains aliments sortent du lot en raison de leur empreinte carbone particulièrement élevée. Ces « grands coupables » incluent souvent des produits que nous consommons fréquemment, sans nécessairement être conscients de leur lourd bilan écologique.

Viandes rouges : pourquoi le bœuf et l’agneau ont une empreinte carbone si élevée ?

Le bœuf et l’agneau sont souvent pointés du doigt dans les discussions sur l’alimentation durable. Pourquoi ? Principalement à cause de leur processus de production qui requiert une grande quantité de ressources naturelles.

De plus, les ruminants produisent du méthane, un gaz à effet de serre bien plus puissant que le CO2, lors de leur digestion. Ainsi, selon diverses études, la production de viande de bœuf peut générer jusqu’à 60 kg de CO2 équivalent par kilogramme de viande produite, ce qui est nettement supérieur à la plupart des autres aliments.

Produits laitiers : exploration de leur impact comparé à d’autres sources de protéines

Les produits laitiers, bien qu’essentiels à de nombreux régimes alimentaires, possèdent également une empreinte carbone non négligeable. La production de lait implique l’élevage de vaches laitières, qui, comme pour le bœuf, produisent des quantités significatives de méthane. En plus, l’entretien des pâturages, la production d’aliments pour le bétail et le processus de transformation du lait en divers produits laitiers contribuent tous à augmenter l’empreinte carbone.

Comparativement, les protéines végétales issues des légumineuses comme les lentilles ou les pois chiches nécessitent beaucoup moins de ressources en eau et en terres, et leur production émet un volume inférieur de gaz à effet de serre.

Transport des aliments : l’impact du « food miles » (les kilomètres alimentaires)

Le transport des aliments est un autre facteur clé de leur empreinte carbone. Les aliments qui parcourent de longues distances depuis leur lieu de production jusqu’au consommateur final génèrent d’importantes émissions de CO2, surtout s’ils sont transportés par avion.

Préférer des aliments locaux et de saison peut significativement réduire cet aspect de notre empreinte carbone alimentaire.

Prenons l’exemple de l’empreinte carbone d’une tomate et d’une mangue selon plusieurs critères :

empreinte carbone d'une tomate et d'une mangue selon plusieurs critères
Empreinte carbone d’une tomate et d’une mangue selon plusieurs critères

Empreinte carbone de nos aliments : Quels sont les « bons élèves » ?

Opter pour des aliments ayant une faible empreinte carbone est essentiel pour quiconque souhaite adopter une alimentation plus durable. Cette section explore des choix alimentaires qui minimisent les impacts environnementaux, contribuant ainsi à un meilleur bilan carbone de l’alimentation.

Fruits et légumes de saison : bénéfices pour l’environnement et la santé

Consommer des fruits et légumes de saison peut considérablement réduire l’empreinte carbone des aliments. Ces produits ne nécessitent pas de serres chauffées ni de longs transports lorsqu’ils sont consommés à proximité de leur lieu de production pendant leur saison naturelle.

De plus, ils sont souvent plus frais et regorgent de nutriments, offrant des bénéfices tant pour la santé que pour l’environnement. Encourager les circuits courts et les marchés locaux peut donc jouer un rôle crucial dans la réduction de l’empreinte carbone de notre alimentation.

Céréales et légumineuses : pourquoi ont-elles un bon bilan carbone

Les céréales et les légumineuses, comme les lentilles, les pois chiches et les haricots, sont des exemples parfaits d’aliments ayant une empreinte carbone relativement faible. Leur production nécessite moins de ressources en eau et en terre comparée à celle des protéines animales, et elles émettent une quantité inférieure de gaz à effet de serre.

Intégrer ces aliments dans notre régime alimentaire non seulement contribue à un bilan carbone alimentation plus faible, mais aussi favorise une diversité alimentaire bénéfique à notre santé.

Comprendre le score environnemental « PEF » des aliments

Le score environnemental PEF, ou « Product Environmental Footprint » (Empreinte Environnementale des Produits), est une initiative de l’Union européenne conçue pour fournir une méthode standardisée pour évaluer et communiquer sur l’impact environnemental des produits, y compris les aliments.

Cette méthode vise à promouvoir une approche harmonisée à travers l’Europe, permettant ainsi aux consommateurs et aux entreprises de faire des choix plus éclairés en matière de durabilité des produits alimentaires.

Explication du Product Environmental Footprint (PEF) et son importance

Le PEF évalue l’impact environnemental d’un produit tout au long de son cycle de vie, de la production à la disposition, incluant le transport, l’utilisation et le recyclage. Pour les aliments, cela signifie examiner comment la culture, la récolte, le traitement, l’emballage, le transport, la conservation, et finalement l’élimination du produit affectent l’environnement.

L’importance du score environnemental PEF réside dans sa capacité à fournir une mesure quantitative de l’impact environnemental, aidant ainsi à identifier les processus les plus polluants et à encourager des pratiques plus durables.

Comment est calculé le PEF des aliments ?

La méthode de calcul du PEF pour les produits alimentaires prend en compte plusieurs catégories d’impact environnemental, y compris les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’eau, la pollution de l’air et de l’eau, la biodiversité, et l’utilisation des ressources.

Le calcul se base sur une analyse du cycle de vie (ACV) qui mesure tous les intrants et extrants environnementaux associés à chaque étape de la vie du produit. Cela permet de créer une « empreinte » complète qui reflète fidèlement les conséquences environnementales de la production et de la consommation de cet aliment.

Le score environnemental « agribalyse »

Agribalyse, développé par l’ADEME, est le programme français qui utilise la méthode PEF pour fournir des données détaillées sur l’empreinte environnementale des produits alimentaires. Ce programme collecte et analyse des données issues de différentes sources, y compris des études de terrain, des statistiques industrielles, et des bases de données internationales, pour calculer l’empreinte carbone des aliments.

Les résultats d’Agribalyse sont utilisés par les entreprises pour améliorer leurs processus de production, par les pouvoirs publics pour élaborer des politiques plus durables, et par les consommateurs pour faire des choix plus responsables en matière de consommation alimentaire.

score environnemental des aliments

Calcul de l’empreinte carbone des aliments avec Agribalyse

L’évaluation précise de l’empreinte carbone des aliments est essentielle pour comprendre et réduire l’impact environnemental de notre alimentation. Agribalyse, le programme développé par l’ADEME, joue un rôle clé dans cette démarche en fournissant des données détaillées sur l’empreinte carbone des produits alimentaires consommés en France.

Comment l’empreinte carbone de notre alimentation est mesurée ?

L’empreinte carbone d’un aliment est calculée en mesurant les émissions de dioxyde de carbone (CO2) et d’autres gaz à effet de serre (GES) comme le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O), qui sont libérés tout au long de son cycle de vie.

Ce cycle inclut la production agricole, la transformation alimentaire, le transport, le stockage, la vente au détail, l’utilisation par le consommateur et la gestion des déchets.

Chaque étape contribue différemment à l’empreinte globale, avec des variabilités significatives en fonction des pratiques agricoles, des technologies de transformation et des méthodes de distribution.

Pour chaque produit, Agribalyse utilise une approche d’analyse du cycle de vie (ACV) qui prend en compte une multitude de facteurs environnementaux. Ces facteurs incluent :

  • Les intrants agricoles : utilisation d’engrais, de pesticides, et de ressources en eau.
  • L’énergie consommée : durant la production, la transformation, et le transport des aliments.
  • Les émissions directes : émissions provenant des animaux, des machines agricoles, et des usines de transformation.
  • Les processus de gestion des déchets : traitement des déchets organiques et emballages.

Cette méthode complète permet de quantifier de manière précise les contributions de chaque étape du cycle de vie d’un aliment à son empreinte carbone totale.

Importance de connaitre le bilan carbone des aliments pour les consommateurs et les producteurs

Pour les consommateurs, avoir accès à des informations précises sur l’empreinte carbone des aliments leur permet de faire des choix plus éclairés et responsables. Cela les aide à privilégier les produits ayant un moindre impact environnemental, ce qui peut encourager les producteurs à adopter des pratiques plus durables.

Pour les producteurs, comprendre les éléments de leur production qui contribuent le plus aux émissions de GES leur offre l’opportunité d’innover et d’améliorer leurs méthodes pour réduire leur empreinte carbone, répondant ainsi à la demande croissante pour des produits respectueux de l’environnement.

L’empreinte carbone des aliments (chiffres)

Découvrez le bilan carbone de plusieurs dizaines d’aliments couramment consommés en France dans l’infographie suivante :

empreinte carbone de nos aliments : infographie du bilan carbone des aliments
Infographie présentant l’empreinte carbone de 48 aliments

Analyse détaillée de l’empreinte carbone de différents groupes alimentaires

  • Viandes : Les viandes, et particulièrement le bœuf et l’agneau, ont une empreinte carbone élevée principalement en raison de la méthane produit par les ruminants et de l’intensité des ressources nécessaires pour leur élevage.
  • Produits laitiers : Les produits laitiers tels que le lait et le fromage possèdent une empreinte carbone significative. Cela s’explique par l’énergie requise pour la production de fourrage, la gestion du bétail, et les processus de transformation. Un litre de lait peut émettre environ 1,3 kilogramme de CO2.
  • Fruits et légumes : Généralement, les fruits et légumes ont une empreinte carbone plus faible comparée à celle des produits animaux. Cependant, cette empreinte peut varier considérablement selon le mode de culture (bio ou conventionnel), le besoin en chauffage des serres, et la distance de transport. Les tomates produites localement et de saison, par exemple, ont une empreinte bien inférieure à celles cultivées en serre et importées (voir infographie un peu plus haut).
  • Céréales : Les céréales comme le blé et le riz ont des empreintes carbone modérées mais peuvent varier en fonction de l’utilisation d’engrais et de la gestion de l’eau. Le riz, notamment, peut avoir une empreinte plus élevée en raison de la production de méthane lors de la culture en rizières inondées.

L’empreinte carbone de notre alimentation : plats préférés des français

Découvrez le bilan carbone de plusieurs plats couramment consommés en France dans l’infographie suivante :

infographie empreinte carbone plats préférés des français
Infographie du bilan carbone de plusieurs plats couramment consommés en France

Comment réduire l’empreinte carbone de notre alimentation ?

Adopter une alimentation plus durable commence par des choix éclairés, basés sur une compréhension claire de l’impact environnemental de nos aliments.

Agribalyse, avec ses données détaillées sur l’empreinte carbone et d’autres indicateurs environnementaux des aliments, est un outil précieux pour quiconque souhaite comprendre l’impact de sa consommation. Par exemple, en comparant les empreintes carbone de différents produits, les consommateurs peuvent choisir des options qui contribuent moins au changement climatique.

Par ailleurs, vous trouverez sur notre site NUTRI-GRAINES, de nombreuses ressources et informations sur de nombreux aliments.

Ces informations peuvent être utilisées pour planifier des menus hebdomadaires qui favorisent les aliments à faible impact environnemental, contribuant ainsi à une réduction significative de l’empreinte carbone personnelle.

Exemples de substitutions alimentaires pour diminuer l’empreinte carbone

La substitution d’aliments à forte empreinte carbone par des alternatives plus durables peut avoir un impact considérable. Voici quelques exemples pratiques :

  • Remplacer la viande de bœuf par des protéines végétales : Utiliser des lentilles, des pois chiches ou du tofu au lieu du bœuf dans les recettes peut réduire l’empreinte carbone de ces plats de manière significative. La baisse de la consommation de viande est amorcée en France depuis plusieurs années et l’augmentation des protéines végétales dans notre alimentation est une des grandes tendances de consommation de demain !
    Un exemple flagrant : un hamburger de fast-food au boeuf à un bilan carbone 7,5 fois plus mauvais qu’un burger végétarien !
  • Choisir des produits laitiers alternatifs : Opter pour des laits végétaux (amande, soja, avoine) au lieu du lait de vache peut également diminuer l’empreinte carbone, surtout si ces alternatives sont produites localement et de manière durable.
  • Privilégier les fruits et légumes locaux et de saison : Cela réduit les émissions liées au transport et soutient les pratiques agricoles moins intensives.

L’impact des décisions individuelles sur les pratiques de production alimentaire

Les choix des consommateurs ne sont pas isolés ; ils influencent directement les pratiques des producteurs. Une demande accrue pour des produits alimentaires durables pousse les producteurs à adopter des pratiques agricoles qui réduisent l’empreinte environnementale.

De plus, en soutenant les entreprises qui s’engagent dans la durabilité, les consommateurs encouragent l’ensemble de l’industrie alimentaire à considérer l’impact environnemental comme un facteur clé dans les décisions de production et de commercialisation.

Duel : régime omnivore vs régime flexitarien

Le régime flexitarien et le régime omnivore ont des impacts environnementaux significativement différents, principalement en raison de leur composition en termes de sources de protéines et de la fréquence de consommation de produits d’origine animale.

Empreinte carbone d’un régime flexitarien

Le régime flexitarien est un régime qui minimise la consommation de viande sans l’exclure complètement. Les flexitariens se concentrent généralement sur une alimentation principalement à base de plantes, intégrant des légumes, des fruits, des légumineuses, des céréales, des noix et des graines, tout en permettant la consommation occasionnelle de viande et de produits laitiers. Cette approche flexible à la consommation de viande permet une réduction significative de l’impact environnemental comparé à un régime omnivore traditionnel.

Impact environnemental du régime Flexitarien

  • Réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) : La production de viande, en particulier le bœuf et l’agneau, est l’une des principales sources d’émissions de GES dans l’agriculture. En réduisant la consommation de viande, les flexitariens diminuent directement leur empreinte carbone.
  • Utilisation moindre des ressources : La production de protéines végétales nécessite généralement moins d’eau, moins de terre et produit moins de pollution par les nitrates par rapport à la production de viande.
  • Diminution de la déforestation : Moins de demande en viande peut conduire à une réduction de la pression sur les terres, souvent défrichées pour le pâturage et la culture de fourrage pour les animaux.

Empreinte carbone d’un régime omnivore

Un régime omnivore inclut de manière régulière à la fois des produits d’origine animale et végétale. Ce type de régime est adopté par environ 74% de la population française et n’impose aucune restriction sur les types d’aliments consommés.

Impact environnemental du régime Omnivore

  • Émissions élevées de GES : La consommation fréquente de viandes, en particulier de ruminants comme les bovins et les ovins, conduit à des émissions élevées de méthane, un puissant gaz à effet de serre.
  • Grande utilisation des ressources : L’élevage de bétail est intensif en ressources, nécessitant de grandes quantités de terre pour le pâturage et la culture de fourrage, ainsi qu’une utilisation significative d’eau.
  • Contribution à la déforestation : La demande en terres pour le pâturage et la production de fourrage peut conduire à la déforestation, particulièrement dans des régions comme l’Amazonie.

Comparaison de l’empreinte carbone des deux régimes

Selon une étude co-réalisée par WWF France et ECO2 Initiative, un panier flexitarien versus un panier alimentaire « classique » permettrait de réduire de 38% l’impact carbone.

Comparativement au panier standart des français, le panier flexitarien analysé prévoyait :

  • moins de viande (-31%)
  • moins de poisson (-40%)
  • moins de produits industriels transformés, gras, salés et sucrés (-69%)
  • moins de produits à base de farines raffinées
  • plus de produits à base de farines complètes
  • plus de légumes, céréales et légumineuses (+95%)

Cette même étude appuyait le fait que le coût des deux paniers est très similaire.

En somme, l’adoption d’un régime flexitarien est une stratégie efficace pour réduire son empreinte carbone alimentaire, soutenir la durabilité environnementale et promouvoir une utilisation plus équilibrée des ressources planétaires.

Conclusion

La prise de conscience de l’empreinte carbone de notre alimentation est plus que jamais nécessaire dans notre quête collective d’un avenir durable. Comme nous l’avons exploré, chaque aliment, chaque plat, et chaque régime alimentaire laisse une empreinte qui pèse sur notre planète.

Les données d’Agribalyse et d’autres outils analytiques offrent des informations précieuses qui nous aident à comprendre ces impacts et à faire des choix plus responsables. En optant pour des aliments à faible empreinte carbone, en réduisant la consommation de produits d’origine animale, et en privilégiant les produits locaux et de saison, chacun de nous peut contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la préservation des ressources naturelles.

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Références bibliographiques :

Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE). Les légumineuses : bonnes pour notre santé et celle de la planète 2023. Disponible [En ligne]

Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Légumineuses, des graines nutritives pour un avenir durable. 2016. Disponible [En ligne]

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ADEME. Base AGRIBALYSE® 3.1.1. Impact environnemental des aliments. Disponible [En ligne]

World Wide Fund For Nature (WWF). 2017. Pour le même prix, manger mieux tout en réduisant notre impact sur la planète, c’est possible ! Disponible [En ligne]

Vieux F, Darmon N, Touazi D, Soler LG. Greenhouse gas emissions of self-selected individual diets in France: Changing the diet structure or consuming less ? Ecol Econ, 2012

Rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Disponible [En ligne]

Etude prospective Agrimonde-Terra sur « l’usage des terres et la sécurité alimentaire à l’horizon 2050 », INRAE, Cirad (2016)

Scénario Afterres2050, Solagro (2016). Disponible [En ligne]

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